Réflexions sur l’usage des outils de la BIOSAPPIA à l’extérieur des séances

La Biosappia ® vient de « Bio » (Vie) et « Appia » (nom donné aux toutes premières voies romaines). Cela signifie donc « Cheminement vers un mouvement de vie »[1]. C’est un processus d’accompagnement unique qui recentre la personne accompagnée sur elle-même, appelé « le créatif », et lui permet de se redécouvrir puis de se réinventer. La BIOSAPPIA permet notamment de se libérer du stress, de se ressourcer, d’apprendre à lâcher prise, de développer sa concentration et de cultiver sa confiance en soi. Elle permet également à la personne accompagnée de lancer un nouvel élan à partir du « maintenant », vers un ou plusieurs projets d’avenir.

Process de la BIOSSAPIA

La BIOSAPPIA constitue un accompagnement à fort potentiel. Elle permet d’apporter une réponse adaptée à de nombreuses problématiques « bien-être » et de mettre en place une dynamique de projets.

Néanmoins, la BIOSAPPIA n’est pas une « pilule magique », cette dernière ne fonctionnera qu’à condition que le créatif et le relaxologue Biosappiens soient pleinement investis. Au fil des séances, le créatif se voit proposer des outils adaptés à sa personnalité et aux objectifs recherchés. Ces derniers vont s’étendre notamment aux trois principaux domaines de l’individu : mental, physique et émotionnel[2]. Ces outils sont notamment : des exercices corporels, des techniques respiratoires, des méthodes de relaxation, du VITTOZ[3] et enfin du coaching. Après une phase d’apprentissage avec le professionnel, le créatif va se les approprier dans son quotidien. Au final, le créatif obtiendra une véritable « boite à outils » personnalisée qu’il pourra adapter à ses besoins. Cependant, encore faut-il que le créatif utilise les outils en dehors des séances.

Ayant accompagné de nombreux créatifs avec la méthode BIOSAPPIA et l’ayant utilisé à plusieurs reprises dans ma vie, j’ai vérifié son efficacité[4]. Les ouvrages de Joelle Carteaux[5] et Patrice Laurent[6] vous permettront également de constater ces résultats.

La « pépite » de cette méthode est que la séance se poursuit en dehors des séances. En raison de l’utilisation des outils appris par le créatif. Ce dernier est donc pleinement acteur de son évolution. Cela permet également de revoir le créatif à la séance suivante, dans un état plus apaisé, propice à un travail de fond (là où d’autres approches auront besoin de « consacrer » un plus long temps de la séance à mettre le patient en état de travail).

Cependant, la principale difficulté reste d’amener le créatif à utiliser les outils à l’extérieur du cabinet. C’est encore mieux si le créatif pratique de façon régulière, comme pour la cohérence cardiaque qui est l’un des outils repris dans la BIOSAPPIA[7]. Au fil de mon expérience, j’ai développé une palette de leviers pour aider le créatif à mettre en place les outils dans son quotidien. Bien souvent, il faudra jouer avec un ou plusieurs leviers, avec plus ou moins d’intensité, et surtout en fonction du créatif. Bref, un véritable « rumiscube » que je vous propose de découvrir dans la suite de cet article.

Afin de structurer cet article et de vous présenter ces leviers, j’utiliserai la métaphore du temple grecque. Ce dernier est composé :

– d’un socle indispensable

– ses piliers. 

-de son toit donnant une unité

Afin d’amener le créatif à utiliser les outils en dehors des séances, la base de tout est « l’intention » (I). Viennent ensuite les piliers qui vont aider à cela (II). Enfin, « l’attention » (III) constituera le toit de l’édifice qui donnera une unité à l’ensemble.  

Nota : cet article est le fruit de plus de 3 ans d’application de la BIOSAPPIA sur moi-même et les personnes que j’accompagne. Même si les grands principes de la BIOSAPPIA sont repris, au fil de la pratique je me suis approprié cet outil avec certaines spécificités. C’est là toute la magie de la BIOSAPPIA, elle laisse une marge de créativité dans son application par le relaxologue et par le créatif

I/ BIOSAPPIA et usage des outils hors séance: le socle de l’intention 

 L’intention est la base de tout. Afin que le créatif utilise les outils de la BIOSAPPIA en dehors des séances, l’intention est certainement le pilier le plus important. Cette intention est à double sens :

-Pour le relaxologue Biossappien : si ce dernier n’est pas totalement investi sur l’accompagnement, il ne transmettra pas la dynamique nécessaire au créatif pour qu’il progresse en dehors des séances

-Pour le créatif :  le créatif devra également avoir l’intention de s’investir dans l’accompagnement.  

Afin de vérifier cette « osmose d’intentions », le relaxologue Biossappien devra s’assurer de la motivation du créatif avant de lancer l’accompagnement. C’est ici que le première échange est capital. Souvent le créatif viendra chercher un « comment » pour résoudre son problème. Mais le relaxologue devra surtout s’assurer du « pourquoi », de la « motivation « , et vérifier que la BIOSAPPIA est adaptée. Il est important également de s’assurer que le créatif n’est pas dans la logique du « cachet d’aspirine » (approche passive)[8]. De son côté, le relaxologue devra s’assurer de ses capacités et de sa comptabilité à travailler avec cette personne[9].

Ce n’est qu’à condition de l’existence de ce carrefour entre l’intention du relaxologue et celle du créatif que les outils auront une chance d’être utilisés en dehors des séances par le créatif.

II/ BIOSAPPIA et usage des outils hors séance: les 7 piliers

Les piliers aideront le créatif à mettre en place les outils de la BISOAPPIA dans son quotidien. A noter que les piliers seront plus ou moins utilisés en fonction du créatif. C’est ici le relaxologue doit faire preuve d’adaptation.

Pilier 1 : Le quotidien et l’environnement du créatif

L’environnement et le quotidien du créatif sont des données non négligeables.  Elles seront l’une des principales difficultés pour le relaxologue Biosappien. Transmettre les outils de la BIOSAPPIA au créatif sans prendre en compte ces 2 données, revient à donner une carte sans la destination.

Il est donc important de questionner le créatif sur son environnement et son quotidien. Cela permettra de le guider dans la mise en place des outils en dehors des séances. Ce travail sera d’autant plus important car le créatif ne manquera d’invoquer son environnement et son quotidien lorsqu’il aura des difficultés à les mettre en place (De bonne foi ou sous forme de mécanismes de défense). Le cabinet ne doit donc pas être perçu comme un « cocon » pour le créatif mais plutôt comme un tremplin.

Ci-dessous plusieurs clés :

-prendre en compte la situation du créatif : l’usage des outils en dehors des séances sera différent si le créatif est une mère de famille, un retraité ou un directeur surbooké…  

-utiliser la créativité du créatif et celle du relaxologue pour trouver des opportunités d’utilisation des outils dans le quotidien et l’environnement (il y a toujours des solutions)

-utiliser tous les leviers de la mise en place d’habitudes  

-mesurer l’échelle du stress chez le créatif[10], la mise en place des outils en sera impactée

-étudier l’entourage (est-il favorisant ou pas, ex : le rôle du conjoint ou des proches)

-mettre en évidence les pertes de temps du créatif (réseaux sociaux, écrans, trop plein d’activité…), l’amener à faire de la place pour les outils.

Pilier 2 : Faire confiance à l’effet « boule de neige » des outils de la BIOSAPPIA

Le plus difficile est souvent de lancer la dynamique avec le créatif. Il n’est pas toujours simple pour ce dernier d’insérer dans son quotidien des outils appris durant les séances. Très souvent, les outils respiratoires sont les premiers insérés. Cependant, c’est généralement plus délicat avec le corporel, le VITTOZ et la relaxation.   

Cependant, une fois que la dynamique est lancée, sauf « gros coup dur » dans le quotidien du créatif, l’utilisation des outils hors séance va créer un effet boule de neige[11] :

-le créatif va « ressentir » et non plus « mentalisé » les effets des outils. Ce qui va le motiver.

-plus le créatif va utiliser les outils, plus il va renforcer le biais d’engagement et de cohérence concernant ces derniers. Le créatif va trouver « du sens » à utiliser ces outils. Cela ne sera plus une nouvelle tâche mentalisée dans son agenda.

-de bonnes habitudes s’ancrent progressivement. Les pierres posées jours après jours se posent et font le mur.

Au final, un cercle vertueux s’installe. Plus le créatif s’investi dans l’utilisation des outils hors séances, plus il récolte des fruits. Cette récolte permet à son tour de maintenir voire renforcer l’utilisation des outils.

Bien entendu, chaque créatif aura une « vitesse » de mise en place des outils différente en fonction de nombreux critères (personnalité, problématique, environnement…).

Pilier 3 : La vigilance des séances 4 et 6

Le glissement vers les outils du « milieu d’évolution »

Le milieu d’élection peut se définir de la manière suivante : la personne qui vit son milieu d’élection vit principalement ce qu’elle aime. Cela conduit à l’usage d’outils avec lesquels le créatif sera à l’aise.

La personne qui vit son milieu d’évolution oriente sa vie vers ce qui est préférable pour son équilibre, son épanouissement et son évolution. Cela conduira à l’usage d’outils avec lesquels lequel le créatif est moins à l’aise mais pourtant bénéfiques pour lui.

Le passage vers des outils du milieu d’évolution se fait en général vers la séance 4. Cette période implique une vigilance accrue du relaxologue, c’est ici que le créatif peut se décourager ( et ainsi ne plus utiliser les outils dans son quotidien car c’est plus difficile pour lui).

A ce stade, le panachage entre outils d’élection et d’évolution est intéressant. Des temps d’échanges dédiés durant les séances sur ce point seront nécessaires. Pour donner une image, le passage vers les outils « d’évolution » sera pour le créatif comme plonger dans la mer (au début l’eau est un peu froide mais après il s’habituera et sera satisfait).

Le glissement vers « l’autonomie et la créativité »

Nous arrivons ici vers la 6ième séance. Le créatif devient autonome. Le relaxologue laissera le créatif développer ses acquis et se connecter à sa créativité. Le but étant qu’il atteigne l’autonomie. Une fois encore le relaxologue biosappiens devra faire preuve d’attention. A ce niveau, le créatif peut parfois se relâcher (trop confiant des acquis) ou être déstabilisé par l’autonomie. L’utilisation des outils à l’extérieur du cabinet peut donc en souffrir. L’ensemble des leviers vu dans cet article permettront de remédier à cela avec une dominante sur la responsabilisation à cette étape.

La non-directivité de Rogers[12] sera également un atout dans ce processus au fil des séances. Il est important de baser l’utilisation des outils sur « le créatif » sans toutefois mettre de la pression ou l’influencer. Cela conduira le créatif plus facilement vers l’autonomie. Choisir et utiliser les outils seul deviendra naturel pour lui. Nous revenons ici à l’image de la chenille qui devient papillon de la BIOSAPPIA.

Pilier 4 : Le bras de fer du comment et du pourquoi

En début d’accompagnement, le créatif est très souvent dans une démarche de « comment ». Il cherche des « comments » face à sa problématique. Les outils incarnent à ses yeux la solution. Cependant, cela ne suffira pas à installer une utilisation durable de ces derniers en dehors des séances. C’est ici que le relaxologue a un rôle clés en développant le « pourquoi » du créatif : « Pourquoi il utilise les outils ». Cela passera notamment par dépasser la simple évidence que « les outils sont là pour régler son problème ». Le « pourquoi » sera là dans les moments difficiles pour soutenir la pratique. Le créatif sera amené à découvrir les bénéfices plus profonds. Par exemple, s’il réduit son problème cela aura également un impact positif sur sa santé, son couple, ses relations… « Creuser le pourquoi » du créatif passera également par trouver les motivations profondes du créatif (généralement cachées ailleurs que dans le mental et l’égo).Le creusage du « pourquoi » pourra également se faire à contrario lorsqu’il n’utilise pas les outils (tout simplement en lui demande « pourquoi » il ne les utilisent pas).

Pilier 5 : « Connais-toi toi-même »[13]

Pour reprendre la célèbre phrase de Socrate, le relaxologue Biosappien devra être prudent dans la transmission des outils et de leurs mises en place dans le quotidien du créatif. Le risque étant de tomber dans « un transfert » ou « le biais du survivant ». Le relaxologue BIOSAPPIEN ayant lui-même suivi un accompagnement BIOSAPPIA, cela peut l’influencer inconsciemment dans le choix des outils pour le créatif[14]. Cette influence peut également venir d’autres accompagnements d’autres créatifs. Toutefois, ce qui a marché pour l’un aura peu de chance de fonctionner pour l’autre. D’où l’importance de mettre le créatif au centre pour installer l’habitude de l’usage des outils en dehors des séances. Le relaxologue doit donc avoir réaliser un profond travail sur soi pour éviter de tomber dans ses propres biais. La connaissance du créatif sera également capitale.

Pilier 6 : Connaitre le créatif

Il s’agit pour moi de la partie la plus intéressante de l’accompagnement BIOSAPPIA. Les outils de cette méthode sont très efficaces mais comme le dit l’adage « ce n’est pas l’outil le plus important mais celui qui le tiens ». Se contenter de présenter les outils de la BIOSAPPIA au créatif ne suffit pas. Il est important de transmettre ces outils en prenant en compte la personnalité du créatif.

Si ce travail n’est pas fait, le relaxologue BIOSAPPIA se heurtera à la procrastination du créatif dans l’utilisation des outils hors séance. Cette dernière, très souvent inconsciente, se manifestera par des auto-sabotages. Voici quelques illustrations : « je n’ai pas le temps », « je n’ai pas de place », « c’est compliqué », « j’ai oublié », « c’est trop dur », « j’ai trop d’autres choses à faire »[15]… Cependant, tout cela n’est que la conséquence de freins inconscients du créatif, qui ne pourront être levé que par une connaissance approfondie de ce dernier.

C’est ici que de nombreuses grilles de lectures utilisées par la BIOSAPPIA auront leur importance pour aider le créatif et relaxologue :

-les positions de vie

-les canaux d’acquisitions (visuel, auditif ou kinesthésique)

– les drivers

-la méthode score

-les tempéraments hippocratiques

-les principes de Psychologie Jungienne

D’autres grilles de lectures extérieures à la BIOSAPPIA peuvent également venir enrichir ce travail. (Ennéagramme , TCC, PNL, Analyse transactionnelle, MBTI, etc…).

Néanmoins, la prudence sera de mise tout au long de l’accompagnement en laissant le réel prédominé sur les grilles de lecture. La carte n’est pas le territoire. Le créatif restera la priorité.

Pilier 7 : Le retour à des valeurs délaissées par la société

Depuis plusieurs années, notre société s’accélère sous l’effet de la mondialisation. Elle devient « liquide »[16]. Cela a pour conséquence l’affaiblissement de certaines valeurs. Cet affaiblissement se retrouve chez les créatifs. Toutefois, la reconnexion à ces valeurs délaissées est pourtant une clé de la mise en place des outils en dehors des séances.

La valorisation

La valorisation est un outil clé de la BIOSAPPIA. Mettre l’accent sur les progrès du créatif est important pour l’inciter à utiliser les outils en dehors des séances. Cette démarche est à contrecourant de notre société véhiculant plutôt la sanction, les règles, le rabaissement… Valoriser le créatif renforce le sentiment d’efficacité personnelle et de confiance, levier de motivation important. Dans cette démarche, l’image de la rose[17] et le CCPV[18] seront d’une grande aide.

Cette valorisation est d’autant plus importante car dans la mise en place des outils hors séances, le créatif sera confronté à ces freins intérieurs, son environnement et surtout aux 4 étages de l’apprentissage de KOLB[19].

L’honnêteté et la responsabilité

Si un créatif n’utilise pas les outils en dehors de la séance, il est important de rappeler sa responsabilité. Encore une fois, la BIOSAPPIA n’est pas une approche où le créatif est passif. Cela n’est pas toujours simple car la responsabilité est souvent diluée à outrance dans notre société.

A cette responsabilité, s’ajoute l’honnêteté radicale[20]. Je rencontre trop souvent des créatifs qui ont été habitués à entendre ce qu’ils veulent entendre. Dans ma pratique, je pratique donc l’honnêteté radicale lorsque le créatif n’est pas engagé dans l’utilisation des outils. Cela pouvant se faire en douceur en utilisant la CNV[21]. Il est souvent nécessaire de rappeler que c’est un engagement que le créatif a pris en début d’accompagnement.

L’Authenticité

L’authenticité n’est pas non plus à la mode dans notre société où les jeux de masques sont très présents. S’ouvrir est même souvent assimilé à une prise de risque ou de faiblesse. Cependant, l’authenticité est selon moi une clé de la réussite de l’utilisation des outils par le créatif en dehors des séances. Pour cela, les techniques « non-directives » ROGERS ont de nouveau toute leur place.  Lorsque le créatif a des difficultés dans sa régularité, une attitude d’authenticité et de compréhension, sans interpréter ni juger est nécessaire. C’est en se centrant sur « le créatif » et en se connectant à « son ressentie », qu’il est possible de voir les vrais blocages.

L’Ecoute

L’écoute est une autre approche délaissée dans notre société. Il suffit de regarder le traditionnel « ça va ? » où derrière la personne n’écoute même pas la réponse. Et pourtant cette écoute sera nécessaire pour obtenir la régularité du créatif en dehors des séances. Ici il suffira de reprendre le célèbre adage « nous avons une bouche et deux oreilles, utilisons-les en conséquence ». C’est la même chose avec le créatif lorsqu’il a des difficultés à mettre en place les outils hors séances. Au début de ma pratique j’avais l’habitude de proposer toujours des solutions, sans vraiment écouter le créatif. Or une véritable écoute permettra d’amener le créatif à trouver ses propres solutions. C’est ici que les travaux d’Elias Porter sont d’une grande aide[22] en privilégiant une écoute centrée sur l’autre. Une aisance, pour relaxologue, à se connecter entre les différents centres mentaux sera également importante (mental, émotionnel, instinctif).

La régularité/ la patience

Voici 2 autres mots qui ne sont plus à la mode. Il faut bien avouer que la société actuelle est à l’inverse de ces 2 notions (A l’heure de l’hyper-connexion et de la gratification immédiate). La régularité et la patience sont pourtant 2 algorithmes importants. Ils permettent de mettre en place en profondeur les outils de la BIOSAPPIA dans le quotidien. Le relaxologue BIOSAPPIEN pourra donc aider le créatif à trouver une régularité écologique pour lui (le curseur juste). En parallèle, les vertus de la patience pourront également être mise en avant, afin d’aider le créatif, le temps que les outils soient pleinement efficaces. La fixation de critères d’évolutions sera pertinente à ce stade[23]. Une fois mise en place, la régularité permettra au créatif d’utiliser les outils en dehors des séances.

Au fil des séances, il conviendra de rappeler au créatif que la régularité et la persévérance sont les clés du changement qu’il est venu chercher. Dans une approche plus personnelle, je considère que l’on peut aller plus loin en redonnant ses lettres de noblesse à la notion de « discipline ». Pas la discipline au sens de l’armée ou de l’éducation qui ont complétement déformé ce terme dans l’inconscient collectif. Mais plutôt une « discipline écologique » pour soi-même, qui consiste à ancrer progressivement des habitudes qui sont bénéfiques pour nous, tout en se respectant dans sa mise en place. Pour un exemple d’ approche écologique de la discipline, se référer à l’ouvrage de Fabien DELCOURT: l’ingrédient secret de la réussite.

L’enfant intérieur

J’ai longuement hésité avant d’évoquer ce pilier.L’enfant intérieur est un parent pauvre de la société actuelle. Je l’ai longtemps moi-même réprimé comme de nombreux adultes. Il peut cependant être une clé pour faciliter la mise en place des outils en dehors des séances. En se connectant à l’enfant intérieur du créatif, l’utilisation des outils pourra devenir une sorte de jeu et non plus une « obligation de plus dans une journée trop chargée ». Durant mes accompagnements, il m’arrive donc fréquemment d’associer l’enfant intérieur du créatif. Cela passe notamment par mettre en place les outils dans le quotidien du créatif de façon « amusante » et en lâchant le « il faut ».

L’apaisement

L’apaisement est également à « contre-courant » de notre société. Cette dernière fonctionnant plutôt sur le mode réaction/action.

L’apaisement correspond à un état de relaxation du créatif. Dans l’apaisement, le mental et l’égo perdent en puissance, le créatif peut alors mieux se recentrer, se connecter à soi et s’observer. Cela ne fera que faciliter la mise en place des outils entre les séances. Toutefois, la plupart des créatifs en début d’accompagnement, ne connaissent pas cet état ou de façon très ponctuelle. Tout le rôle du relaxologue est alors d’amener rapidement le créatif à l’état d’apaisement durant les premières séances. Cela le motivera ensuite à poursuivre en dehors des séances. L’état d’apaisement des séances s’étendra alors en dehors des séances (pour devenir une façon d’être et non plus de faire).


D’autres piliers existent mais j’ai choisi ici de développer ceux que j’utilise le plus.

Tous les piliers exposés ci-dessus ne sont rien sans la base de « l’intention » (voir partie 1) et le toit de l’ouvrage : « l’attention (III) ». En effet, sans l’attention, il sera difficile de maintenir l’usage des outils en dehors des séances.

III/ BIOSAPPIA et usage des outils hors séance: le toit de l’attention

L’attention est le ciment entre les piliers. Tout au long de l’accompagnement, le relaxologue doit focaliser son attention sur l’utilisation des outils par le créatif en dehors des séances. L’attention du créatif sur ses ressentis durant l’accompagnement est également importante. Pour donner une image, c’est comme surveiller l’équilibre en vélo. L’attention du créatif serait la pédale de gauche et celle du relaxologue la pédale de droite.

L’attention du relaxologue

L’attention du relaxologue commence par le choix des outils à utiliser en dehors des séances. Cela se poursuit en s’assurant, qu’entre les séances, le créatif utilise bien les outils (ne pas se fier uniquement sur les dires du créatif : Questionner, décoder le non verbal, voir les évolutions sur le corps…). Cela passe également par l’attention sur les progrès ou difficultés du créatif. Enfin, le relaxologue doit également porter son attention sur l’ensemble des éléments que nous avons vu précédemment (bases + piliers). La présence et l’état d’apaisement du relaxologue seront important pour maintenir une attention de qualité.

L’attention du créatif

L’attention s’étend également au créatif. Le relaxologue Biosappien amène le créatif à se reconnecter à ses sensations et à son ressentis lors de l’usage des outils (durant et en dehors des séances). Le but sera de sortir de la logique de la « consigne » et du « il faut les utiliser » …  L’idée est d’amener le créatif à se reconnecter au corps, pour que les outils ne soit plus une énième tâche mentalisée dans la journée.  L’attention du créatif à ses sensations avec les outils va construire un « signal qui vient du corps ». Ce signal l’amènera à utiliser l’outil dont il a besoin. Les outils seront alors utilisés par le créatif au quotidien non plus car « il faut le faire » mais car il a « envie ou besoin de le faire ». Ce glissement permettra alors d’ancrer l’usage des outils en dehors du cabinet et dans le temps. De sortir de « l’hyper-mental contemporain » pour enfin se reconnecter au corps et aux sens.


Si cet article a fait écho en vous et si vous voulez en discuter avec moi, alors n’hésitez pas.

ou par mail à contact@zenirelax.fr


[1] Pour plus de détails : cf. site internet de l’Ecole du Stress (www.ecoledustress.com).

[2] Pour reprendre Patrice Laurent dans son ouvrage « La Biosynergie ».

[3] C.f l’ouvrage « Traitement des psychonévroses par la rééducation du contrôle cérébral » du Docteur VITTOZ

[4] Cf. la rubrique « qui-suis-je » et la rubrique « témoignages » du site «www.fabienvelten.com »

[5] Cf.Artisan et acteur de sa vie, Joelle Carteaux

[6] C.f Patrice Laurent, La Biosynergie

[7] Pour plus de détails sur la cohérence cardiaque : cf. livre de Dr David O’HARE, « Cohérence cardiaque 365 »

[8] Ou de la pilule magique ou de la méthode miracle ne nécessitant pas d’implication de sa part. La BIOSAPPIA est un accompagnement où le créatif est acteur et non spectateur.

[9] Cela sous-entend que le Coach/Relaxologue BIOSSAPIENS ait lui-même fait un profond travail de connaissance de soi. Dans ma pratique, je ne lance pas l’accompagnement dans environ 1/3 des cas[9].

[10]cf. l’échelle de Holmes et Rahe

[11] Comme une boule de neige que l’on pousse sur le sol enneigé, après quelques mètres, la boule devient énorme.

[12]  Cf Rogers, C. R., (1945), The Non-directive Method as a Technique for Social Research, dans American Journal of Sociology, 50, pp. 279 à 283.

[13] Célèbre inscription à l’entrée du temple de Delphes rencontrées par SOCRATE lors d’un pèlerinage

[14] La non directivité de Rogers ou encore le smart coaching aideront ici.

[15] Derrière ces états de faits se cachent bien souvent des causes plus profondes.

[16] C.f livre La vie liquide de Zygmunt Bauman

[17] Consiste à voir les pétales d’une situation plutôt que les épines

[18] Ne pas Condamner, ne pas Critiquer, ne pas se Plaindre, Mais Valoriser.

[19] Cf. Experiential Learning: Experience as the Source of Learning and Development, par David A. KOLB

[20] Voir en ce sens : L’Honnêteté radicale de Brad Blanton

[21] Cf. La communication non violente au quotidien de MARSHALL B. ROSENBERG

[22] Cf.Relationship Awareness Theory – de Elias H Porter

[23] C’est ici que le choix des objectifs est important en début d’accompagnement

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